jeudi 21 janvier 2010

De l’autre côté du miroir

Depuis des années nous quémandons auprès des éditeurs la fourniture de leurs métadonnées pour approvisionner le site internet librairiedialogues.fr.

A dire vrai, en vain, le plus souvent.

A la notable exception d’Editis, des P.U.F et des éditeurs équipés par giantchair.com, auxquels il faut ajouter Thierry Magnier, et très imparfaitement l’école des loisirs, aucun éditeur de la place ne se soucie de prendre au sérieux nos demandes.

Quand les éditeurs de livres, en 1981, voulaient préserver un réseau de libraires et autres revendeurs, riche, dense et varié, les majors du disque faisaient le pari contraire qu’il serait plus profitable de supprimer le réseau de disquaires. Décision funeste. Pour les disquaires. Pour les majors.

Aujourd’hui, n’ayant, pour beaucoup, toujours pas pris la mesure des bouleversements que la révolution numérique entrainera dans l’édition et la librairie, les éditeurs sont en train, par mégarde ou par inertie, de sacrifier leur réseau de libraires revendeurs sur l’internet. Hélas.

A l’heure où, de façon très marginale et modeste, nous passons de l’autre côté du miroir, nous faisant éditeurs nous mettons nos actes en accord avec nos paroles.

A disposition de tous les sites internet de libraires, sans exclusive, et y compris les grands méchants loups d’outre atlantique, à disposition de tous les blogueurs, à disposition de tous les bibliothécaires, à disposition de tous les amateurs de livres, sont disponibles, toutes toutes les métadonnées existantes sur le site de la maison nouvellement créée edition-dialogues.fr.

Des explications claires sont accessibles sur le site, décrivant les différents formats disponibles et les protocoles de récupération. Nous avons mis l'accent sur l'utilisation de standards (ONIX principalement), afin que l'exploitation de ces données ne nécessite aucun développement spécifique.

Bloavez mad.

mercredi 13 janvier 2010

Bis repetita placent ?

Il n’est certainement pas d’usage chez les gens bien élevés de se citer soi-même.
Je voudrais cependant renvoyer mes lecteurs, s’il en est, à mon billet du 23 mars 2009 intitulé « la poule aux œufs d’or ».
Il explique les raisons de la crise du disque telle que, comme disquaire, je les ai vues naître et grandir.
Pourquoi le métier de vendre des disques est-il passé aux mains de apple ?
Principalement non pas, comme ont tenté de le faire croire les petits marquis du disque, en raison du piratage mais pour les trois raisons suivantes :
1. Les majors ont délibérément sacrifié le réseau des disquaires, à leurs yeux trop coûteux et suranné.
2. Ces mêmes compagnies ont, par pusillanimité, négligé de proposer sur l’internet une offre acceptable par les amateurs de disques
3. Elles ont, enfin, construit une politique de prix méprisante, aberrante, inacceptable par les clients.

Il m’arrive de me demander, et pas qu’en me rasant le matin, si dans les métiers de l’édition nous ne vivons pas une phase qui ressemble à la phase 1 de la crise du disque. Par mégarde, par inertie, par manque d’attention à la révolution en cours les éditeurs, depuis dix ans, interdisent, en pratique, l’accès à l’internet à leur réseau de libraires.
Il n’est pas douteux que les éditeurs ont, à l’égard des libraires, de bien meilleures intentions que n’avaient les compagnies du disque à l’endroit des disquaires.
Nonobstant les intentions, bonnes ou mauvaises, les positions prises dans la vente de livres « papier » sur l’internet sont des positions prises pour la vente de livres numériques. Les libraires indépendants en sont dramatiquement absents. Le duopole amazon/fnac est en train de rafler la mise alors que les futurs entrants s’appellent google, apple…
« delenda est Carthago » demandait Caton.
« libérez vos métadonnées » messieurs les éditeurs.

mardi 5 janvier 2010

Dialogues Numérique

Hervé Bienvault alias Aldus Man nous demande ce soir le nombre de titres numériques présents au catalogue de la librairie. Arrêt sur image donc. Et bien, comme le précise, Éric Falconnier de Dialogues - en charge notamment du développement de l'architecture ouverte de la plateforme aux côtés de Frédéric Falempin, Caroline Kernen etc. , le catalogue offre 10501 titres différents. Et l'intégration se poursuit.

Clin d'oeil tout particulier "spécial anniversaire" à Xavier Cazin et l'équipe de publie.net !

lundi 4 janvier 2010

Référencement de données et formats

Alors que les plateformes de distribution numérique poursuivent leur développement, les éditeurs, à travers les structures de diffusion/distribution se mettent(-ils) en capacité d'automatiser le référencement de leurs nouveautés (quel que soit le format, papier ou numérique) dans les bases de données à travers la mise à disposition (import) via service FTP propre ou l'export sur serveur client (des libraires, des BDD interprofessionnelles) de données structurées, au mieux au format ONIX... (?)

Derrière un simple EAN 13, c'est tout un écosystème d'informations indispensables à la vie du livre, qui se donne à voir sur les sites des libraires pour le bénéfice des lecteurs. Encore faudrait-il pouvoir obtenir systématiquement le minimum (la fiche du livre), et ses compléments, nommer et donc tracer (retrouver, savoir qu'elles existent) vidéos, extraits d'ouvrages avec ou sans feuilleteur, podcasts - potentiellement proposés par les diffuseurs.

Encore faudrait-il obtenir très largement l'accès à ces données normalisées sans avoir l'impression de demander les clefs du coffre !

Le jeu en vaut pourtant la chandelle.